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I- Les textes applicables à la délivrance ou au renouvellement de la carte nationale d’identité/passeport

 

A- La carte nationale d’identité 

 

Le Décret n°55-1397 du 22 octobre 1955 instituant la carte nationale d’identité prévoit les conditions de délivrance et de renouvellement de la carte nationale d’identité.

 

L’article 2 du Décret dispose que :

« La carte nationale d’identité est délivrée sans condition d’âge à tout Français qui en fait la demande.

Elle est délivrée ou renouvelée par le préfet ou le sous-préfet.

A Paris, elle est délivrée ou renouvelée par le préfet de police.

A l’étranger, elle est délivrée ou renouvelée par le chef de poste diplomatique ou consulaire.

Le demandeur justifie de son domicile par tous moyens, notamment par la production d’un titre de propriété, d’un certificat d’imposition ou de non-imposition, d’une quittance de loyer, de gaz, d’électricité ou de téléphone ou d’une attestation d’assurance du logement.

Les personnes qui n’ont pas la possibilité d’apporter la preuve d’un domicile ou d’une résidence doivent fournir une attestation d’élection de domicile dans les conditions fixées à l’article L. 264-2 du code de l’action sociale et des familles. »

 

L’article 4 du Décret dispose que :

« I.-En cas de première demande, la carte nationale d’identité est délivrée sur production par le demandeur :

a) De son passeport, de son passeport de service ou de son passeport de mission délivrés en application des articles 4 à 17 du décret n° 2005-1726 du 30 décembre 2005 modifié relatif aux passeports valides ou périmés depuis moins de cinq ans à la date de la demande, sans préjudice, le cas échéant, de la vérification des informations produites à l’appui de la demande de cet ancien titre. La production de l’un de ces passeports dispense le demandeur d’avoir à justifier de son état civil et de sa nationalité française ;

b) Ou de son passeport délivré en application des dispositions antérieures au décret du 30 décembre 2005 susmentionné, valide ou périmé depuis moins de deux ans à la date de la demande. En pareil cas, sans préjudice, le cas échéant, de la vérification des informations produites à l’appui de la demande de cet ancien titre, la production de ce passeport dispense le demandeur d’avoir à justifier de son état civil et de sa nationalité française ;

c) Ou, à défaut de produire l’un des passeports mentionnés aux deux alinéas précédents, de son extrait d’acte de naissance de moins de trois mois, comportant l’indication de sa filiation ou, lorsque cet extrait ne peut pas être produit, de la copie intégrale de son acte de mariage ;

Lorsque la nationalité française ne ressort pas des pièces mentionnées aux alinéas précédents, elle peut être justifiée dans les conditions prévues au II.

II.-La preuve de la nationalité française du demandeur peut être établie à partir de l’extrait d’acte de naissance mentionné au c du I portant en marge l’une des mentions prévues aux articles 28 et 28-1 du code civil.

Lorsque l’extrait d’acte de naissance mentionné à l’alinéa précédent ne suffit pas à établir la nationalité française du demandeur, la carte nationale d’identité est délivrée sur production de l’une des pièces justificatives mentionnées aux articles 34 ou 52 du décret n° 93-1362 du 30 décembre 1993 modifié relatif aux déclarations de nationalité, aux décisions de naturalisation, de réintégration, de perte, de déchéance et de retrait de la nationalité française.

Lorsque les documents mentionnés aux alinéas précédents ne suffisent pas à établir sa nationalité française, le demandeur peut justifier d’une possession d’état de Français de plus de dix ans.

Lorsque le demandeur ne peut produire aucune des pièces prévues aux alinéas précédents afin d’établir sa qualité de Français, celle-ci peut être établie par la production d’un certificat de nationalité française. »

 

L’article 4-1 du Décret dispose que :

« I. ― En cas de demande de renouvellement, la carte nationale d’identité est délivrée sur production par le demandeur :

a) De sa carte nationale d’identité comportant une zone de lecture automatique, valide ou périmée depuis moins de cinq ans à la date du renouvellement, sans préjudice, le cas échéant, de la vérification des informations produites à l’appui de la demande de cet ancien titre ;

b) Ou de son passeport, de son passeport de service ou de son passeport de mission délivrés en application des articles 4 à 17 du décret n° 2005-1726 du 30 décembre 2005 modifié relatif aux passeports valides ou périmés depuis moins de cinq ans à la date du renouvellement, sans préjudice, le cas échéant, de la vérification des informations produites à l’appui de la demande de cet ancien titre ;

c) Ou, sans préjudice, le cas échéant, de la vérification des informations produites à l’appui de la demande de cet ancien titre, de sa carte nationale d’identité ne comportant pas de zone de lecture automatique, valide ou périmée depuis moins de deux ans à la date de la demande de renouvellement ;

d) Ou, sans préjudice, le cas échéant, de la vérification des informations produites à l’appui de la demande de cet ancien titre, de son passeport délivré en application des dispositions antérieures au décret du 30 décembre 2005, valide ou périmé depuis moins de deux ans à la date de la demande de renouvellement.

II. ― En cas de demande de renouvellement d’une carte nationale d’identité déclarée perdue ou volée, une nouvelle carte nationale d’identité est délivrée sur production par le demandeur de sa déclaration de perte ou de vol et :

a) De son passeport, de son passeport de service ou de son passeport de mission délivrés en application des articles 4 à 17 du décret n° 2005-1726 du 30 décembre 2005 modifié relatif aux passeports valides ou périmés depuis moins de cinq ans à la date du renouvellement, sans préjudice, le cas échéant, de la vérification des informations produites à l’appui de la demande de cet ancien titre ;

b) Ou, sans préjudice, le cas échéant, de la vérification des informations produites à l’appui de la demande de cet ancien titre, de son passeport délivré en application des dispositions antérieures au décret du 30 décembre 2005, valide ou périmé depuis moins de deux ans à la date de la demande de renouvellement.

III. ― En cas de demande de renouvellement d’une carte nationale d’identité, lorsque le demandeur ne peut produire aucun des titres mentionnés aux I et II, la demande est examinée selon les modalités définies à l’article 4. »

 

L’article 4-2 du Décret dispose que :

« Le demandeur justifie s’être acquitté du droit de timbre prévu dans les cas prévus par la loi. »

 

L’article 4-3 du Décret dispose que :

« I. – Lors du dépôt de la demande de carte nationale d’identité, il est procédé au recueil des empreintes digitales de chacun des index du demandeur. Si le recueil de l’une de ces empreintes s’avère impossible, il est procédé au recueil de celle du majeur ou de l’annulaire de la même main ou, à défaut, de l’autre main, dans cet ordre de priorité. Les empreintes digitales des enfants de moins de douze ans ne sont pas recueillies.

L’image des empreintes digitales, numérisées à plat, est enregistrée dans le traitement prévu à l’article 1er du décret n° 2016-1460 du 28 octobre 2016 autorisant la création d’un traitement de données à caractère personnel relatif aux passeports et aux cartes nationales d’identité.

I bis. − Le demandeur peut refuser que l’image numérisée de ses empreintes digitales soit conservée dans le traitement mentionné au I au-delà d’un délai de quatre-vingt-dix jours à compter de la date de délivrance de la carte nationale d’identité. En cas de refus de délivrance de la carte nationale d’identité, le délai de quatre-vingt-dix jours court à compter de la date de ce refus.

Si le demandeur fait usage de la possibilité mentionnée à l’alinéa précédent, une copie sur papier de l’image numérisée des empreintes digitales est conservée de manière sécurisée par les agents mentionnés au 5° du I de l’article 3 du décret du 28 octobre 2016 mentionné ci-dessus. Chaque consultation de cette copie fait l’objet d’un recensement comprenant l’identification de son auteur ainsi que la date et le motif de la consultation. Ces informations sont conservées pendant trois ans à compter de leur recensement.

La copie sur papier de l’image numérisée des empreintes digitales ne peut être utilisée qu’en vue de la détection des tentatives d’obtention ou d’utilisation frauduleuses d’un titre d’identité. Sa durée de conservation est de quinze ans.

II. – Les empreintes digitales du demandeur qui a refusé leur numérisation avant la date d’entrée en vigueur du décret n° 2021-279 du 13 mars 2021 sont conservées dans un formulaire joint au dossier de la demande.

Le dossier est conservé de manière sécurisée par le service instructeur. Chaque consultation fait l’objet d’un recensement comprenant l’identification de son auteur ainsi que la date et le motif de la consultation. Ces informations sont conservées pendant trois ans à compter de leur recensement. Les empreintes digitales ne peuvent être utilisées qu’en vue de la détection des tentatives d’obtention ou d’utilisation frauduleuses d’un titre d’identité.

La durée de conservation du dossier est de vingt ans. Toutefois, elle est réduite à quinze ans si le titulaire du titre est un mineur.

III. – Le demandeur produit à l’appui de la demande de carte nationale d’identité une photographie récente et parfaitement ressemblante, le représentant de face et tête nue.

Cette photographie est conforme aux spécifications arrêtées par le ministre de l’intérieur.

Toutefois, peuvent recueillir l’image numérisée du visage du demandeur par la mise en œuvre de dispositifs techniques appropriés :

1° Les ambassades et les postes consulaires ;

2° Lorsqu’elle ne peut y être recueillie par un photographe professionnel, les communes de Guyane, de Mayotte, de Nouvelle-Calédonie, de Polynésie française et les circonscriptions territoriales de Wallis-et-Futuna.

3° Les agents des services préfectoraux lorsque le demandeur est une personne détenue ;

4° Les agents municipaux en charge de la délivrance des titres lorsque le demandeur justifie de son incapacité à se déplacer selon des modalités définies par arrêté du ministre de l’intérieur. »

 

L’article 4-4 du Décret dispose que :

« La demande de carte nationale d’identité faite au nom d’un mineur est présentée par une personne exerçant l’autorité parentale.

La demande de carte nationale d’identité faite au nom d’un majeur placé en tutelle est présentée par son tuteur. Sous réserve que son tuteur en soit préalablement informé, le majeur placé en tutelle peut présenter seul sa demande de carte nationale d’identité dans des conditions fixées par un arrêté du ministre de l’intérieur.

Dans l’un et l’autre cas, le représentant légal doit justifier de sa qualité.

La présence du mineur ou du majeur placé en tutelle est requise lors du dépôt de la demande. »

 

L’article 5 du Décret dispose que :

« La carte nationale d’identité est remise au demandeur au lieu du dépôt de la demande. Lorsque le titulaire est un mineur, la carte est remise au représentant légal en présence du mineur de plus de douze ans. Lorsque le titulaire est un majeur placé en tutelle, la carte est remise au tuteur en présence du majeur placé en tutelle, sauf s’il a présenté seul sa demande, conformément aux dispositions de l’article 4-4 du présent décret.

Le demandeur est informé de la mise à disposition de sa carte par tout moyen.

Toute carte non retirée par l’intéressé, dans le délai de trois mois suivant sa mise à disposition par l’autorité auprès de laquelle la demande a été déposée, est détruite.

Toutefois, à l’étranger, la carte nationale d’identité peut également être remise, si le demandeur en a exprimé le choix lors du dépôt de sa demande, soit à l’occasion d’un déplacement de l’autorité de délivrance ou de son représentant dans la même circonscription consulaire, soit par un consul honoraire de cette circonscription habilité à cette fin par arrêté du ministre des affaires étrangères. »

 

L’article 5-1 du Décret dispose que :

Lors du renouvellement, la nouvelle carte nationale d’identité est remise après restitution de l’ancienne carte nationale d’identité.

 

 

B- Le passeport

 

Le Décret n°2005-1726 du 30 décembre 2005 relatif aux passeports prévoit les conditions de délivrance et de renouvellement du passeport.

 

L’article 4 du Décret dispose que :

« Le passeport est délivré, sans condition d’âge, à tout Français qui en fait la demande.

Il a une durée de validité de dix ans. Lorsqu’il est délivré à un mineur, sa durée de validité est de cinq ans. »

 

L’article 5 du Décret dispose que :

« I.-En cas de première demande, le passeport est délivré sur production par le demandeur :

1° De sa carte nationale d’identité comportant une zone de lecture automatique, valide ou périmée depuis moins de cinq ans à la date de la demande ; en pareil cas, sans préjudice, le cas échéant, de la vérification des informations produites à l’appui de la demande de cet ancien titre, le demandeur est dispensé d’avoir à justifier de son état civil et de sa nationalité française ;

2° Ou de sa carte nationale d’identité ne comportant pas de zone de lecture automatique, valide ou périmée depuis moins de deux ans à la date de la demande ; en pareil cas, sans préjudice, le cas échéant, de la vérification des informations produites à l’appui de la demande de cet ancien titre, le demandeur est dispensé d’avoir à justifier de son état civil et de sa nationalité française ;

3° Ou d’un passeport d’un autre type délivré en application des articles 4 à 17 du présent décret, valide ou périmé depuis moins de cinq ans à la date de la demande ; en pareil cas, sans préjudice, le cas échéant, de la vérification des informations produites à l’appui de la demande de cet ancien titre, le demandeur est dispensé d’avoir à justifier de son état civil et de sa nationalité française ;

4° Ou à défaut de produire l’un des titres mentionnés aux alinéas précédents, de son extrait d’acte de naissance de moins de trois mois, comportant l’indication de sa filiation ou, lorsque cet extrait ne peut pas être produit, de la copie intégrale de son acte de mariage.

Lorsque la nationalité française ne ressort pas des pièces mentionnées aux alinéas précédents, elle peut être justifiée dans les conditions prévues au II.

II.-La preuve de la nationalité française du demandeur peut être établie à partir de l’extrait d’acte de naissance mentionné au 4° du I portant en marge l’une des mentions prévues aux articles 28 et 28-1 du code civil.

Lorsque l’extrait d’acte de naissance mentionné au précédent alinéa ne suffit pas à établir la nationalité française du demandeur, le passeport est délivré sur production de l’une des pièces justificatives mentionnées aux articles 34 ou 52 du décret n° 93-1362 du 30 décembre 1993 modifié relatif aux déclarations de nationalité, aux décisions de naturalisation, de réintégration, de perte, de déchéance et de retrait de la nationalité française.

Lorsque les documents mentionnés aux alinéas précédents ne suffisent pas à établir sa nationalité française, le demandeur peut justifier d’une possession d’état de Français de plus de dix ans.

Lorsque le demandeur ne peut produire aucune des pièces prévues aux alinéas précédents afin d’établir sa qualité de Français, celle-ci peut être établie par la production d’un certificat de nationalité française. »

 

L’article 5-1 du Décret dispose que :

« I.-En cas de demande de renouvellement, le passeport est délivré sur production par le demandeur :

1° De son passeport, de son passeport de service ou de son passeport de mission délivré en application des articles 4 à 17 du présent décret, valide ou périmé depuis moins de cinq ans à la date de la demande du renouvellement ; en pareil cas, sans préjudice, le cas échéant, de la vérification des informations produites à l’appui de la demande de cet ancien titre, le demandeur est dispensé d’avoir à justifier de son état civil et de sa nationalité française ;

2° Ou de sa carte nationale d’identité comportant une zone de lecture automatique, valide ou périmée depuis moins de cinq ans à la date de la demande du renouvellement ; en pareil cas, sans préjudice, le cas échéant, de la vérification des informations produites à l’appui de la demande de cet ancien titre, le demandeur est dispensé d’avoir à justifier de son état civil et de sa nationalité française ;

3° Ou de son passeport délivré en application des dispositions antérieures au présent décret, valide ou périmé depuis moins de deux ans à la date de la demande du renouvellement ; en pareil cas, sans préjudice, le cas échéant, de la vérification des informations produites à l’appui de la demande de cet ancien titre, le demandeur est dispensé d’avoir à justifier de son état civil et de sa nationalité française ;

4° Ou de sa carte nationale d’identité ne comportant pas de zone de lecture automatique, valide ou périmée depuis moins de deux ans à la date de la demande du renouvellement ; en pareil cas, sans préjudice, le cas échéant, de la vérification des informations produites à l’appui de la demande de cet ancien titre, le demandeur est dispensé d’avoir à justifier de son état civil et de sa nationalité française.

II.-En cas de perte ou de vol d’un passeport délivré en application du décret n° 2008-426 du 30 avril 2008 ayant modifié le présent décret, valide ou périmé depuis moins de cinq ans à la date de la demande du renouvellement, un nouveau passeport est délivré sur production par le demandeur de sa déclaration de perte ou de vol ; en pareil cas, sous réserve de la vérification des informations produites à l’appui de la demande du titre perdu ou volé, le demandeur est dispensé d’avoir à justifier de son état civil et de sa nationalité française.

III.-En cas de perte ou de vol d’un passeport délivré en application des dispositions antérieures au décret n° 2008-426 du 30 avril 2008, un nouveau passeport est délivré sur production par le demandeur de sa déclaration de perte ou de vol et :

1° De sa carte nationale d’identité sécurisée prévue au titre II du décret n° 55-1397 du 22 octobre 1955 modifié instituant la carte nationale d’identité, valide ou périmée depuis moins de cinq ans à la date de la demande du renouvellement ; en pareil cas, sans préjudice, le cas échéant, de la vérification des informations produites à l’appui de la demande de cet ancien titre, le demandeur est dispensé d’avoir à justifier de son état civil et de sa nationalité française ;

2° Ou de sa carte nationale d’identité ne comportant pas de zone de lecture automatique, valide ou périmée depuis moins de deux ans à la date de la demande du renouvellement ; en pareil cas, sans préjudice, le cas échéant, de la vérification des informations produites à l’appui de la demande de cet ancien titre, le demandeur est dispensé d’avoir à justifier de son état civil et de sa nationalité française ;

3° Ou d’un passeport d’un autre type délivré en application des articles 4 à 17 du présent décret, valide ou périmé depuis moins de cinq ans à la date de la demande du renouvellement ; en pareil cas, sans préjudice, le cas échéant, de la vérification des informations produites à l’appui de la demande de cet ancien titre, le demandeur est dispensé d’avoir à justifier de son état civil et de sa nationalité française.

IV.-En cas de demande de renouvellement d’un passeport en application des dispositions des I, II et III, lorsque le demandeur ne peut produire aucun des titres qui y sont mentionnés, la demande est examinée selon les modalités définies à l’article 5. »

 

L’article 5-2 du Décret dispose que :

« Le demandeur justifie s’être acquitté du droit de timbre prévu dans les cas prévus par la loi. »

 

L’article 6 du Décret dispose que :

« Le demandeur justifie de son domicile ou de sa résidence par tous moyens, notamment par la production d’un titre de propriété, d’un certificat d’imposition ou de non-imposition, d’une quittance de loyer, de gaz, d’électricité, de téléphone ou d’une attestation d’assurance du logement.

Le demandeur qui n’a pas la possibilité d’apporter la preuve d’un domicile ou d’une résidence fournit une attestation d’élection de domicile dans les conditions fixées à l’article L. 264-2 du code de l’action sociale et des familles. »

 

L’article 6-1 du Décret dispose que :

« Lors du dépôt de la demande de passeport, il est procédé au recueil des empreintes digitales à plat de chacun des index du demandeur. Si le recueil de l’une de ces empreintes s’avère impossible, il est procédé au recueil de celle du majeur ou de l’annulaire de la même main ou, à défaut, de l’autre main, dans cet ordre de priorité. Les empreintes digitales des enfants de moins de douze ans ne sont pas recueillies.

Le demandeur fournit une photographie d’identité, récente et parfaitement ressemblante, le représentant de face et tête nue.

Toutefois, peuvent recueillir l’image numérisée du visage du demandeur par la mise en œuvre de dispositifs techniques appropriés :

– les ambassades et les postes consulaires ;

– lorsqu’elle ne peut y être recueillie par un photographe professionnel, les communes de Guyane, de Mayotte, de Nouvelle-Calédonie, de Polynésie française et les circonscriptions territoriales de Wallis-et-Futuna.

Cette photographie est conforme aux spécifications arrêtées par le ministre de l’intérieur. »

 

L’article 8 du Décret dispose que :

« La demande de passeport faite au nom d’un mineur est présentée par une personne exerçant l’autorité parentale.

La demande de passeport faite au nom d’un majeur placé sous tutelle est présentée par son tuteur.

Dans l’un et l’autre cas, le représentant légal doit justifier de sa qualité.

La présence du mineur ou du majeur placé sous tutelle est requise lors du dépôt de la demande. »

 

L’article 9 du Décret dispose que :

« Le passeport est délivré ou renouvelé par le préfet ou le sous-préfet.

A Paris, il est délivré ou renouvelé par le préfet de police.

A l’étranger, il est délivré ou renouvelé par le chef de poste diplomatique ou consulaire. »

 

L’article 10 du Décret dispose que :

« Le passeport est remis au demandeur au lieu de dépôt de la demande. Toutefois, à l’étranger, le passeport peut également être remis, au choix du demandeur exprimé au moment du dépôt de sa demande, soit à l’occasion d’un déplacement de l’autorité de délivrance ou de son représentant dans la même circonscription consulaire, soit par un consul honoraire de ladite circonscription habilité à cette fin par arrêté du ministre des affaires étrangères.

Le demandeur signe le passeport en présence de l’agent qui le lui remet.

La présence du mineur de plus de douze ans ou du majeur sous tutelle est requise lors de la remise du passeport. La présence du représentant légal est dans tous les cas requise, quel que soit l’âge du demandeur.

Par dérogation aux alinéas précédents, lorsque la demande a été déposée à l’étranger, le passeport peut, à la demande de l’usager et à ses frais, lui être adressé par courrier sécurisé dans les conditions définies par un arrêté conjoint du ministre des affaires étrangères et du ministre de l’intérieur. Cet arrêté précise notamment la liste des pays concernés ainsi que les modalités de l’envoi postal sécurisé et de restitution de l’ancien passeport. Cette possibilité est réservée aux usagers inscrits au registre des Français établis hors de France et s’exerce dans le cadre d’une même circonscription consulaire et d’un même pays.

Les personnes inscrites au registre des Français établis hors de France dans une circonscription consulaire dont le chef de poste n’est pas compétent pour la délivrance ou le renouvellement des passeports peuvent également bénéficier de l’envoi de leur passeport par courrier sécurisé dans les conditions prévues à l’alinéa précédent sous réserve d’avoir déposé leur demande auprès du chef de poste consulaire désigné par arrêté du ministre des affaires étrangères comme étant l’autorité compétente pour leur circonscription consulaire. »

 

L’article 11 du Décret dispose que :

« Lors du renouvellement, le nouveau passeport est remis après restitution de l’ancien passeport.

L’ancien passeport peut être conservé par le demandeur dans le cas où il comporte un visa en cours de validité pour la durée de validité de ce visa. »

 

L’article 12 du Décret dispose que :

« Le demandeur est informé de la mise à disposition du passeport par tout moyen. Tout passeport non retiré par l’intéressé, dans le délai de trois mois suivant sa mise à disposition par l’autorité auprès de laquelle la demande a été déposée, est détruit. »

 

Pour l’application desdites dispositions, il appartient aux autorités administratives de s’assurer, sous le contrôle du juge de l’excès de pouvoir, que les pièces produites à l’appui d’une demande de passeport ou d’une carte nationale d’identité sont de nature à établir l’identité et la nationalité du demandeur.

 

Seul un doute suffisant sur l’identité ou la nationalité de l’intéressé peut justifier le refus de délivrance ou de renouvellement de passeport. (Conseil d’Etat, Juge des référés, 11 mars 2003, n°254791 – CAA de Paris, 1ère, 10 janvier 2023, n° 22PA01737 – CAA de LYON, 4ème chambre, 10 janvier 2023, n°20LY03708)

 

 

II- Les recours en cas de refus de délivrance ou de renouvellement de la carte nationale d’identité/passeport

 

A- En cas de refus de la mairie :

 

La mairie est chargée de recevoir la demande de délivrance/renouvellement de la carte nationale d’identité/passeport ainsi que les pièces des justiciables, puis de les transmettre au Centre d’expertise et de ressource titres (CERT).

 

Toutefois, la mairie ne peut pas rendre une décision de rejet des dossiers déposés par les justiciables.

 

En cas de difficultés, les justiciables peuvent saisir le Centre d’expertise et de ressource titres (CERT) afin d’obtenir des informations au sujet de l’état de leur dossier.

 

 

B- En cas de refus de la préfecture :

 

Les justiciables peuvent exercer :

–       un recours gracieux auprès du Centre d’expertise et de ressource titres (CERT) ;

–       un recours hiérarchique auprès de la Direction des libertés publiques et des affaires juridiques (DLPAJ) du ministère de l’Intérieur et des Outre-Mer.

 

 

C- En cas de refus de l’ambassade ou du consulat :

 

Les justiciables peuvent exercer :

–       un recours gracieux auprès du Consul général ou de l’Ambassadeur ;

–       un recours hiérarchique au Service des Français à l’étranger du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.

 

Attention ! Dans les trois cas de figure, les justiciables peuvent exercer un recours pour excès de pouvoir et/ou en référé (suspension ou liberté) devant le Tribunal administratif compétent dans le délai de deux mois à compter de la notification de la décision explicite de rejet ou de la date à laquelle est née la décision implicite de rejet de l’Administration.